Nos valeurs

Face aux enjeux actuels de notre planète (crise climatique, injustices sociales, disparition de la biodiversité…), nous nous revendiquons de l’écologie et travaillons au quotidien à promouvoir une autre manière d’habiter la planète.
Pour nous l’écologie ne se limite pas à la seule question environnementale mais est aussi liée à notre manière de consommer. Persuadé·e·s que les ressources de la planète ne sont pas illimitées, et conscient·e·s de l’aberration que représente notre société de consommation, nous parlons de simplicité volontaire et de décroissance. Nous pensons qu’il faut se détacher de l’«avoir» et se concentrer sur l’«être».
La nature est le cadre principal de nos activités tout au long de l’année. A travers ce vécu, les jeunes sortent du monde des écrans, vivent une véritable pédagogie du «réel» et peuvent ainsi prendre conscience des enjeux environnementaux.
Vivre l’écologie c’est aussi, pour nous, des petits gestes du quotidien : favoriser le covoiturage, réduire les déchets lors de nos activités, limiter notre consommation de viande, privilégier les produits locaux et de saison… Nous restons conscients que la crise environnementale ne se réglera pas juste avec des mesures individuelles mais à travers ces petits actes vécus tous les jours, nous voulons amener chaque jeune à une conscientisation pour lui donner les clés afin qu’il puisse agir dans le monde de demain.

Pour nous la laïcité est le vecteur qui permet le vivre ensemble. Par laïcité nous entendons l’absence de tout lien avec une religion ou église quelle qu’elle soit.
Nous pensons que la religion peut être un obstacle à l’émancipation de l’individu. Toutefois, nous considérons que chacun·e a la liberté de croire ou de ne pas croire mais que ce choix reste du domaine privé.
Cela veut dire que pour les croyant·e·s la pratique religieuse (tant pour les adultes que pour les jeunes) ne doit pas interférer avec la vie de l’association et ses activités. Ainsi la pratique individuelle ou encore la tenue vestimentaire ne doivent pas être un frein aux activités de scoutisme. Nous essayerons toutefois, dans la mesure du possible, de respecter les prescriptions alimentaires de chacun·e.
Nous refusons bien sûr tout prosélytisme religieux au sein de l’association et ce de quelque manière que ce soit. Un·e membre qui aurait un comportement prosélyte s’exclurait de fait de l’association.

Nous pensons que la société actuelle est une société patriarcale où les inégalités hommes-femmes sont toujours très présentes. Aussi, nous voulons promouvoir les droits des femmes, parler d’ambition au féminin, lutter contre les stéréotypes et aider les femmes à exprimer tout leur potentiel.
Nous pensons également qu’il n’y a pas de qualité ou de fonction distincte aux femmes et aux hommes. Nous n’imaginons pas les filles à la cuisine et les garçons aux constructions et mettons en place un cadre où filles ET garçons font la cuisine et les constructions et participent ainsi aux activités sans stéréotype de genre.
Lors de nos activités nous mettons en place, à partir de 12 ans, des espaces de non-mixité où les filles vont pouvoir évoluer entre elles, sans regard extérieur. Nous souhaitons par ce biais leur permettre de s’épanouir pleinement dans le cadre du scoutisme.
Nous voulons aussi, à travers ces pratiques de non-mixité, pouvoir faire réfléchir les filles sur leur condition et sur les formes de domination dont elles peuvent être victimes au sein de la société.
Être féministe c’est aussi faire attention au vocabulaire utilisé au sein de nos groupes. Nous bannissons ainsi les phrases et réflexions sexistes ou machistes.
Enfin notre pédagogie scoute (Loi, Promesse, progression personnelle) est la même pour tou·te·s, filles ou garçons.

Nous pensons que l’enfant est un individu à part entière et non pas un individu en devenir, nous avons confiance en lui, en sa capacité à apprendre, à être autonome, à faire ses choix.
Pour nous, le scoutisme est une pédagogie active où l’enfant est acteur de ses apprentissages, où il peut suivre ses envies et être à l’écoute de lui-même, le rôle de l’adulte étant de se placer au niveau du jeune et de l’aider à faire seul
Les activités de l’association sont un terrain d’expérimentation où chaque jeune peut essayer sans qu’on vienne lui dire « ne fais pas ci, ne fais pas ça ».
En camp on peut grimper aux arbres, courir, crier, se rouler dans la boue, jouer avec un couteau…Cette expérience de la liberté est aussi un apprentissage de la responsabilité et de l’autonomie. Après une période de découverte, chaque jeune fait le choix de s’engager dans l’activité. C’est le sens de la Promesse scoute. Cela signifie aussi que nous ne pouvons accepter dans l’association des enfants qui seraient forcés de venir.
Nous mettons aussi en place, à partir de 12 ans, des activités en autonomie où les jeunes par équipe de 5 à 7 (les patrouilles), décident de leur programme et vivent l’activité sans présence de l’adulte. Dans toutes les activités proposées chaque jeune est libre de participer : on ne force pas un enfant à jouer, à manger…

La question centrale dans toute organisation humaine est de savoir à qui appartient le pouvoir et comment sont prises les décisions.
Nous pensons que le scoutisme est un lieu d’expérimentation citoyenne, permettant à chacun·e de trouver sa place dans la société en tant qu’acteur et non en simple spectateur de ce qui s’y passe.
Au sein de l’association nous nous retrouvons dans la pratique de l’autogestion : nous voyons le scoutisme comme une forme d’organisation collective. Ainsi notre association n’a pas de président·e mais un système de co-président·e·s dont la responsabilité est commune et partagée. De même l’assemblée générale qui réunit tous les membres est souveraine en tous points et tou·te·s ont voix au chapitre sans distinction notamment d’âge ou de sexe. Chacun·e est libre de faire des propositions et de s’impliquer dans la vie de l’association.
Dans le cadre des activités de scoutisme, chacun·e est invité·e à s’exprimer, notamment par le biais des conseils au sein des groupes de jeunes. Ces conseils sont des lieux d’échange et de régulation où chaque jeune peut exprimer un avis, proposer des idées ou faire remonter les problèmes rencontrés. Ainsi vécu, le camp est une micro-société où chaque individu peut décider de ce qui le concerne. Lors de la prise de décision nous cherchons toujours à obtenir un consensus, un compromis entre chaque membre.

Dans un monde où, de plus en plus, l’autre fait peur, nous voyons la différence comme une richesse et non comme un obstacle. Nous pensons que tous les humains appartiennent à la même communauté d’intérêt et nous ne voulons laisser personne sur « le bord de la route ».
Face au repli identitaire auquel nous sommes trop souvent confrontés, nous rêvons de construire un monde de paix, sans qu’il ne soit question de frontières ou de couleur de peau et nous nous revendiquons de l’internationalisme.
Nous voulons vivre ensemble, faire ensemble, faire société ensemble. Nous pensons que la coopération et la bienveillance sont des conditions du développement de chacun·e. Cela passe par un respect de soi et de l’autre, de ses rythmes, de ses envies, de ses idées…
Dans le cadre des activités de scoutisme les jeunes vivent en petites équipes (sizaines ou patrouilles) et apprennent ainsi à se connaître, se supporter, s’entraider, se respecter, se comprendre.
Enfin, notre association est ouverte à tou·te·s, sans distinction aucune. Nous cherchons notamment à faire vivre les mixités et à accueillir au mieux chacun·e et notamment les publics exclus : familles en difficultés financières, jeunes handicapé·e·s, jeunes issu·e·s de l’immigration, réfugié·e·s…
Nous refusons notamment que la question financière soit un frein à nos activités et nous engageons à accueillir tous les enfants même ceux dont les familles n’ont pas ou peu de ressources.